Avenir Forêt a eu le plaisir d'encadrer Laura SCHMITT, une étudiante motivée et brillante de l'école SUP'ECOLIDAIRE de Lyon sur un sujet "inhabituel" dans le monde forestier : la sensibilité pour la forêt.
Une approche originale et nécessaire dans une période où la société civile se questionne sur la gestion forestière de demain.
Les résultats quantitatifs et qualitatifs nourrissent le débat publique avec des données de terrain recueillies au travers de plus de 60 entretiens de plusieurs heures avec des professionnels de la forêt (publique et privée) et des usagers sur une période de 10 mois.
Ce travail se penche notamment sur les questions des ressentis des forestiers dans leurs pratiques (y compris la souffrance au travail), de leur idéal de gestion forestière, des freins/obstacles qu'ils rencontrent, des coupes rases, de la forêt en tant que bien commun.
Un travail important qui en appelle d'autres encore plus ambitieux et révèle des aspects inattendus ou contre-intuitifs du rapport des forestiers à la forêt.
Un communiqué de presse, une synthèse et le rapport complet sont à lire et à télécharger ci-dessous.
Ce travail qui a commencé avec l'intention d'écrire un "manifeste pour les arbres" a abouti après une immersion d'un an dans le monde forestier sur une "lettre ouverte" très constructive et volontiers plus personnelle pour une sylviculture éthique et écologique. Seul passage où Laura se permet d'exprimer son point de vue, cela ne met pas en doute l'impartialité et la rigueur dont elle a fait preuve tout au long de cette étude.
A partager dans vos réseaux pour ouvrir des espaces de débats constructifs, combattre les préjugés et discuter ouvertement de la gestion forestière que nous voulons pour nos enfants.
PS: Laura se destine à une carrière de journaliste notamment dans le domaine de l'environnement. Son CV est téléchargeable ci-dessous ;)
Communiqué de presse
Une étudiante de l’école Sup’écolidaire (Lyon) a réalisé une enquête sociologique sur la sensibilité des humains pour la forêt dans le cadre de son mémoire de recherche. Elle a cherché à répertorier de manière très innovante pour le secteur, les sensibilités vis-à-vis de la forêt, en s’intéressant notamment à nos rapports avec celle-ci et aux opinions sur les pratiques actuelles. 62 interviews d’acteurs publics et privés de la sylviculture ainsi que d’usagers ont été réalisés. Il en est ressorti, par exemple, que 61% des interviewés ressentent du bien-être lorsqu’ils sont en forêt, tandis que 24% ont un ressenti mitigé (inquiétude due aux pratiques, au réchauffement climatique, etc.). La fonction la plus largement attribuée à la forêt est la fonction de nature : la forêt est ainsi largement considérée comme un milieu qui permet de s’y reconnecter. De même une majorité de personnes (58%) aspirent à une gestion plus écologique des forêts avec une remise en question massive de la pratique des coupes rases (71%). La forêt en tant que bien commun a également été abordée. Ce travail a débouché sur une lettre ouverte pour une sylviculture éthique et écologique, qui s’inscrit dans le débat actuel de remise en question de la sylviculture intensive.
Ci-dessous une courte synthèse donnant plus d’éléments et la lettre ouverte.
Contact : SCHMITT Laura, 06.64.88.69.48, laura.schmitt@supecolidaire.com
Synthèse
Au travers d’une enquête sociologique sur la sensibilité des humains pour la forêt, nous avons cherché à identifier les diverses sensibilités vis-à-vis de la forêt, en s’intéressant notamment à nos rapports avec celle-ci et aux opinions sur les pratiques actuelles. 62 entretiens individuels ont été réalisé avec des acteurs publics (26) et privés (20) ainsi que des usagers (16).
D’après les résultats, la sensibilité à la forêt est individuelle et intime, on ne peut guère classer les individus par groupe (public/privé ; hommes/femmes etc.) selon leurs opinions, car chaque personne construit sa propre combinaison avec les différentes fonctions attribuées à la forêt (fonction productive, culturelle, paysagère, de nature, de santé). Cependant, le rapport à la forêt semble être influencé notamment par l’âge des premiers contacts avec ce milieu ainsi que l’environnement familial et proche. Les interviewés étaient, pour beaucoup, surpris de se demander ce que représente la forêt pour eux, car ce type d’approche sentimentale et personnelle est rare en forêt, où c’est encore l’aspect technico-économique qui prime. A cette question, les aspects « naturels », « différents », « fonctionnels » et « passionnels » de la forêt sont le plus ressortis. Pour résumer, il semblerait que la représentation globale de la forêt serait celle d’un milieu naturel souvent mystique qui rend des services variés.
Les résultats démontrent une volonté largement partagée d’aller vers une gestion forestière écologique : pour 58% des interviewés, ce serait l’idéal, tandis que 14% affirment que leur idéal consiste en davantage de communication. Le positionnement vis-à-vis des coupes rases penche clairement pour, a minima, la mise en place d’un cadre légal plus restrictif pour ces pratiques qui sont vues comme mauvaises ou posant question pour 71% des interviewés (48% qui désapprouvent et 23% qui demandent au moins une limitation).
La fonction de production attribuée à la forêt a également largement été citée, parfois mise en avant au détriment de l’écologie et du social. Elle est toutefois souvent perçue comme conciliable avec les autres fonctions (culturelle, paysagère, de nature, de santé). Les interviewés ont ainsi majoritairement conscience de la possibilité d’exploiter la forêt tout en respectant les écosystèmes et les humains qui y travaillent. Cependant, la principale contrainte à la concrétisation de l’idéal cité par les interviewés est financière : la recherche du profit et les lois du marché nous poussent donc à aller à l’encontre de notre idéal et à mettre de côté notre sensibilité. Il faudrait ainsi passer par davantage de lois encadrant les pratiques afin de les rendre plus vertueuses et de favoriser une gouvernance davantage partagée. Les changements ne semblent pouvoir venir que « d’en haut » par la législation et de manière complémentaire « d’en bas » par l’évolution des mentalités des propriétaires forestiers eux-mêmes.
Les résultats de l’enquête démontrent ainsi que le discours habituellement prêté aux écologistes (désapprobation des coupes rases, volonté de respecter l’écosystème forestier, etc.) sont également portés par de nombreux forestiers ! Le discours médiatique qui opposent écolos et forestiers est donc factice : le milieu forestier est lui aussi a minima perméable à l’écologie ambiante.
Notre enquête, sur un sujet d’actualité, est une ébauche réalisée avec le temps et les moyens disponibles, mais il serait intéressant de creuser davantage ce qui détermine notre sensibilité par rapport à la forêt ainsi que ce qui mène à une dissonance entre principes et pratiques.
Lettre ouverte pour une sylviculture éthique et écologique
Ah, la forêt ! Nous avons besoin d’elle depuis toujours : nous récoltons son bois, respirons son air pur et profitons de son environnement si particulier de bon cœur. Si nous entendons parler de déforestation à l’autre bout du monde, rassurons-nous, en France, la forêt se porte bien ! Sa superficie augmente de 0,7% par an depuis 1985 et couvre 31 % du territoire ! C’est bien ce que nous entendons un peu partout.
Et pourtant, pour celles et ceux qui y regardent d’un peu plus près et sont sensibles aux alertes d’associations de plus en plus nombreuses, la forêt ne se porte pas si bien qu’il n’y paraît. De plus en plus, elle s’industrialise et s’artificialise, mettant en péril la symbiose forestière dans les zones concernées. La face de nos forêts est en train d’être changée au nom du profit. Peut-on encore qualifier de « forêt » des champs d’arbres cultivés ? A-t-elle encore son souffle de vie qui attire les Hommes sous ses branchages, au travers de ses sous-bois parfumés et au seuil de la nature sauvage ? La réponse est évidente : non. Mais comment en sommes-nous arrivés là ?
Les logiques industrielles ont été introduites dans nos forêts au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, avec les grandes plantations de résineux financées par le FFN (Fonds Forestier National). Michel Cointat, ministre de l’Agriculture en 1971-72, préconisait de traiter les forêts comme « un champ de tomates ou de petits pois ». Une vision agronomique de la gestion forestière s’est donc développée. La mécanisation s’est accentuée quant à elle depuis la tempête de 1999, lorsque l’abatteuse a fait son entrée. Nous assistons donc à une intensification de la sylviculture, qui pousse les acteurs qui y travaillent au rendement : produire plus de bois, plus vite. La mécanisation lourde et massive des exploitations permet en effet d’augmenter la cadence, mais en détruisant le sol et l’emploi dans ce secteur. Les monocultures, quant à elles, permettent de répondre à la demande ciblée de bois particulier et calibré : exit la diversité. Les coupes rases permettent de récolter beaucoup, vite, d’un coup, en faisant table rase pour mieux recommencer. L’Homme a trouvé les moyens de se soustraire au rythme de la nature en créant une culture de bois morne et silencieuse. En effet, le chant des oiseaux est souvent absent des cultures intensives de bois : la diversité animale de nos forêts s’effondre, les oiseaux, les insectes, les chauves-souris ont de plus en plus de mal à trouver leur place dans l’environnement forestier dénaturé, où le bois mort, source de vie, se fait de plus en plus rare. Le développement de la biomasse comme source d’énergie menace encore davantage nos forêts, sur lesquelles pèse une demande croissante et souvent irraisonnée. L’exploitation forestière intensive a ainsi poussé de nombreuses forêts à n’être plus que l’ombre d’elles-mêmes dans certaines régions françaises (particulièrement le Morvan, le Limousin et les Landes) et ce phénomène tend à se répandre.
Un tel système est-il profitable à l’économie, s’il ne l’est pas à la vie ? Les forêts représentent le troisième portefeuille des investisseurs, comme Total et Axa, attirés par la rentabilité et les avantages fiscaux très intéressants. Malgré le volume important issu de l’exploitation des forêts, notre incapacité à maintenir la transformation du bois en France engendre un déficit de la balance commerciale de la filière de 7 milliards d’euros en 2019.
De plus, une certaine logique productiviste pousse les forestiers à s’éloigner de l’âme de leur métier, qui est d’entretenir les forêts et non pas les saccager. L’ONF, qui gère les forêts publiques (25% des forêts françaises), n’échappe pas à cette règle. Au contraire, elle est en première ligne : départs à la retraite non remplacés, tendance à embaucher des contractuels plutôt que des employés en CDI, question de la privatisation… En fait, l’ONF - et nos forêts - sont en plein remaniement afin d’être RENTABLES, sans consultation populaire, bien sûr.
Pourtant, les exemples concrets d’une gestion éthique et écologique affluent, des passionnés de forêt se battent pour démontrer qu’une autre voie est possible. La gestion douce nous propose de nous réconcilier avec la forêt et de penser différemment notre relation avec elle. Il s’agit de laisser faire la nature le plus possible, en effectuant des prélèvements raisonnés pour accélérer les processus naturels afin de répondre à nos besoins en bois tout en maintenant un couvert forestier permanent. Ces coupes parcimonieuses permettent alors à la forêt de croître davantage grâce au surplus de lumière disponible. Ce système assure un revenu durable et régulier et montre ainsi que la rentabilité financière à long terme n’est pas plus élevée en pratiquant la monoculture et les coupes rases, qui n’assurent qu’un rendement ponctuel, lors de l’exploitation. Pour pallier l’inefficacité d’un système bien trop éloigné du mode de fonctionnement naturel des forêts, de nombreuses interventions sont nécessaires pour créer une forêt artificielle, notamment andainage, dessouchage et broyage, sous-solage, plantation, taille de formation, fauchage, dégagement, nettoiement, dépressage, élagage, 1ère, 2nde et 3ème éclaircies, coupe rase et on recommence. De fait, ce mode de gestion implique des coûts économiques élevés, bien moindres en gestion douce.
Si les arguments de la rentabilité et de la facilité tombent à l’eau, comment justifier une pratique déplorable pour les écosystèmes, mais aussi souvent pour les personnes qui y travaillent ? Y-a-t-il seulement une justification acceptable ?
Bien que la forêt soit un lieu plein d’histoire et de mythes et ainsi souvent très appréciée du grand public, trop peu la connaissent vraiment. On nous enseigne trop peu son fonctionnement, pourtant si délicat et élaboré. Ainsi, nous pouvons difficilement nous indigner du fossé qu’il y a entre l’essence d’une forêt et ce en quoi elle est transformée dans ce système industriel. Un manque de connaissances implique un manque de compassion qui induit un laisser-faire.
Mais laisser-faire qui ? Les divers acteurs de la foresterie qui, souvent, ont appris des techniques d’exploitation qui saccagent les écosystèmes au nom des arguments que nous venons de réfuter. Bon nombre de propriétaires, gestionnaires et exploitants ne se rendent pas compte de ce qu’ils infligent à la forêt en poursuivant leurs méthodes intensives, ou peut-être préfèrent-ils garder leurs œillères et leurs poches pleines, ou simplement leur emploi.
Faut-il que le réchauffement climatique, aidé par des tempêtes et insectes ravageurs, décime des monocultures entières pour qu’enfin il y ait une prise de conscience générale et qu’on laisse la nature reprendre ses droits en forêt ? Ne pouvons-nous pas réagir dès maintenant ? Gestion écologique des forêts et production de bois ne sont pas incompatibles, au contraire, ils représentent l’avenir, tant pour préserver la biodiversité que pour freiner le réchauffement climatique. Mais aussi pour raviver notre rapport à la nature qui se meurt et notre sensibilité qui se tarie. Et finalement, pour respecter les écosystèmes forestiers en tant que tels.
Alors, ouvrons nos yeux et nos cœurs à la réalité, au paradoxe de la sylviculture intensive et changeons les pratiques pour le bien de tous pendant qu’il en est encore temps. Ensemble, nous pouvons changer de regard sur la forêt, apprendre à mieux la connaître, apprendre à la respecter et à l’utiliser de la meilleure façon possible, afin d’assurer sa pérennité mais aussi sa liberté. Qui a pensé pouvoir mettre en rang des arbres comme on veut le faire avec des soldats, avec des écoliers, des détenus, des vaches et cochons entre des barreaux de fer ? Qui a pensé acceptable de dénaturer la forêt pour en faire une entreprise profitable et pratique d’utilisation ? Le blâme n’est pas l’objectif. Il s’agit plutôt de mobiliser nos forces conjointement, d’accepter nos erreurs et d’aller vers le meilleur.
Pour pallier la déconnexion à la nature et la perte de sensibilité pour son fonctionnement, partons d’une observation constante et altruiste de la forêt, pour y déceler ce qui fait son essence, ce qui la rend forêt vivante. Puis, lions-y nos besoins, tant sociaux via la fréquentation, qu’économiques via l’exploitation forestière, pour finalement trouver un consensus d’utilisation de la forêt qui corresponde, dans le respect, à ses besoins et aux nôtres.
Nous appelons donc à chercher la justesse dans l’observation, à empoigner une loupe lorsqu’il est nécessaire de considérer la vie à une échelle si microscopique que trop souvent, elle nous échappe. Pour que l’écosystème forestier soit considéré dans son ensemble, que le respect de la forêt se fasse d’une manière holistique et non pas simpliste. Mais aussi à nous consulter les uns les autres, afin de partager ces observations et ainsi construire un savoir commun, grandi de toutes les expériences, erreurs et victoires du passé. Comment alors vouloir raser des parcelles entières sans raison autre qu’une entrée d’argent immédiate, alors que la culture forestière commune nous apprendrait à préserver l’écosystème hérité, observé, travaillé ? Cette culture serait notre rempart face aux dérives, unité créatrice de progrès - car il est nécessaire et magnifique - mais toujours dans le respect du vivant et de son fonctionnement, sans jamais dénaturer un écosystème outre mesure.
Aussi, nous invitons à remettre en cause sans cesse ce que l’on pense acquis, car rien ne l’est jamais vraiment : ce que l’on pense être la bonne chose à faire aujourd’hui pourrait nous paraître avoir été une erreur dans quelques dizaines d’années. L’humilité donc, vis-à-vis de nos pratiques, est de rigueur. Nous invitons à porter un œil bienveillant sur la forêt, elle qui nous permet d’agrémenter nos vies de richesses inégalables et irréplicables : comment remplacer l’expérience d’une balade en forêt par un quelconque loisir moderne que l’on nous prescrit contre l’ennui et la routine ? Comment remplacer le toucher et le parfum d’un meuble en bois qui orne notre intérieur de ses mille couleurs de vie ? Nous invitons tout particulièrement les défenseurs de la nature à considérer la forêt comme espace naturel à préserver mais aussi comme ressource fantastique. Le bois n’est-il pas le plus noble, le plus écologique de tous les matériaux ?
Le raccourci « couper un arbre = déforestation » gangrène notre relation à la forêt et aux forestiers. Discutons ensemble pour exprimer nos attentes et entendre leurs avis, car ils sont loin de l’image du rustre solitaire qui marque pourtant encore l’imaginaire collectif. Ils peuvent faire preuve de sensibilité, d’imagination pour faire mieux, de courage pour continuer un métier qui perd de ses couleurs, de volonté d’expliquer leur travail et de se réconcilier avec la société civile. Alors faisons-leur confiance et donnons-leur les moyens de se réapproprier leur métier, de pouvoir gérer la forêt avec passion, en ayant le temps et les moyens de réfléchir, et ainsi avoir la satisfaction d’un travail bien fait, porteur de sens. Invitons ceux qui sont les plus coupés de la forêt, pourtant leur milieu de travail, à sortir de leur machine et à contempler l’œuvre de la nature sous la lumière filtrée par les feuillages, à ralentir, à se poser des questions et à retrouver leur esprit critique, leur lien originel à la nature. Alors s’il vous plaît, occupez-vous de la forêt avec technicité, savoir et passion comme les forestiers savent le faire depuis des siècles, afin que nous la respections pour ce qu’elle est et puissions collectivement en profiter. Nous ne vous demandons pas de produire plus, mais de produire mieux. Oui, nous voulons du bois car c’est un matériau formidable, mais non, nous ne voulons pas artificialiser nos forêts et ainsi faire du bois un produit bas de gamme, jetable, qui serait renouvelable à l’infini, car il ne l’est pas. Soyons prêts à consommer du bois local, vraiment durable, qui aura participé à la vie de la forêt longtemps et que nous utiliserons de façon noble, pour construire nos maisons, nos meubles, et tout ce qui est imaginable et sensé. Un usage raisonné de la ressource s’impose cependant : les usages que l’on en fait doivent être réfléchis, cohérents et assurer la meilleure utilisation d’une ressource rare.
Nous vous invitons donc, industriels, à revoir vos priorités : le capital forestier ne doit pas être appauvri au profit du capital financier individuel, car la forêt est un bien commun. Ce bien commun est certes possédé par des propriétaires, ce qui ne représente en rien une entrave : ils doivent en être les gardiens. Nous vous invitons donc, propriétaires forestiers, à toujours œuvrer dans le respect de l’écosystème et de ses habitants dont vous avez la chance d’être les héritiers et les emprunteurs, sans pour autant vous demander d’oublier vos intérêts économiques : les deux peuvent être complémentaires, les exemples affluent.
Comme les maillons d’une chaîne, nous pouvons donc nous unir pour changer les pratiques rapidement afin de les rendre écologiques et éthiques. La forêt, en tant qu’archétype de la nature et espoir de taille face au changement climatique, devrait être au cœur des débats politiques : nous demandons des changements, maintenant.
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Jacques Hazera (mercredi, 30 septembre 2020 12:51)
Beau texte, bravo !
Muzas Richard (jeudi, 01 octobre 2020 09:30)
Très beau et concret résumé de la relation de l homme à la forêt...
Respect et gratitude
En esperant que ces recommandations soient mises en pratique..
Belle approche qui me résonne
Jean-Michel Escurat (mardi, 06 octobre 2020 17:43)
Bravo et merci pour ces textes magnifiques qui résonnent bien pour des forestiers amoureux des arbres. Un excellent travail important à relayer et à valoriser !
Rémy BESSOT (samedi, 10 octobre 2020 13:36)
Félicitations pour ce magnifique rapport
Il y a là tout ce qu'un vrai forestier conçoit en ce qui concerne la forêt, ses fonctions, son fonctionnement, ses usages, sa fragilité ...et le respect que nous luis devons
Alicia Charennat (samedi, 10 octobre 2020 21:45)
Chouette travail, félicitations !
Jean-Etienne BEGIN (mercredi, 14 octobre 2020 15:29)
Cette lettre ouverte fait preuve d'une grande maturité, d'une lucidité remarquable et de beaucoup d'intelligence, dont je souhaite ardemment que les décideurs s'inspirent afin de donner aux forestières et aux forestiers de ce pays les moyens de construire une forêt résiliente aux changements climatiques et accueillante pour l'ensemble du vivant dont nous faisons toutes et tous partie.